De Hoëldic à Arzal

    

samedi 13 août. Le port d’Hoëdic est encore dans le brouillard total quand nous le quittons à 10 h avec petit vent arrière. La brume se lève lentement et nous courrons sous un ciel de nuages brumeux, sur une mer grise. 12 h Nous doublons l’île dumet, refuge d’oiseaux de mer comme celui ci, sur une Cardinale Sud (photo prise avant l’arrivée à Hoëdic )

 

14 h Entrée dans la rivière La Vilaine qui ne mérite pas ce nom. Une petite heure plus tard nous atteignons l’écluse : Nous ne sommes pas les seuls !!! Au bout de l’écluse, un pont levant qui pour l’heure est baissé. L’éclusier, autoritaire, nous fait entrer sur 3 à 4 rangs bien serrés, une trentaine de bateaux amarrés les uns aux autres… Manoeuvre incompréhensible      Il nous laisse là pendant une bonne heure, en pénitence, sous les regards d’une foule de badauds en manque de spectacle. Enfin délivrés, nous trouvons sous la pluie une place dans la marina d’Arzal. Jusqu’à demain matin. Nous découvrirons la raison de cet épisode : le souci de préserver les eaux douces de la rivière, la flore, les poissons et oiseaux, de la salinité des eaux de mers,- Chance : Internet fonctionne. Ce qui nous permet de partager ce récit. Bonne nuit. Ici, c’est déluge !

De Larmor-Baden vers Hoëdic

Vendredi 12 août. Départ de Larmor Baden

En 2 h à peine, les voiles nous portent sur Hoëdic au Port de l’Argol qui vient de s’équiper d’un nouveau ponton pour pêcheurs et  amis plaisanciers. Ponton évidemment plein. Il reste quelques places d’amarrage en étoile (ou en marguerites) autour des tonnes   notre fort tirant d’eau nous impose de nous accrocher à celui qui est le plus près de la sortie, c’est-à-dire le plus au large. C’est rigolo et impressionnant de se trouver enserrés par de gros bateaux. Mais, ça occupe : arrivés à 14 h, jusqu’à presque 17 h, nous ne cessons de passer les bouts d’amarrages à ceux qui partent… ceux qui arrivent… celui qui va partir … et l’autre qu’il faut bien aider à s’accrocher… En tous cas, on s’y fait des amis

   

Rejoindre le ponton avec l’annexe, retrouver les copains et amies (trop vite), Francis, Miquette,Simon sur son “Carpe diem” ; Diner chez Jean-Paul… joie de passer un moment avec Yvette, Geneviève, Joseph, Jean-Baptiste…  Demain, c’est la Kermesse, chacun s’active… et je me promets de passer le lendemain à terre, voir Emilie, les enfants et mes balades d’autrefois…Hélas ! Changement de programme. Il faut courir, toujours. Et partir tôt demain sans même dire au-revoir !

De Groix à Larmor Baden 11/8/2011

8 h 30. Nous quittons le joli mouillage de Groix pour une belle navigation à la voile, reposante après celle de la veille. Matinée sans problème : toutes les voiles sont dehors et nous croisons quelques phénomènes comme ce grand superbe catamaran qui fonce et gite sur un seul flotteur, comme un oiseau à cloche-pattes

 

A 14 h, en vue de l’entrée de la baie de Quiberon.  Le vent et les courants nous portent et c’est comme une flêche que FireBird se dirige vers le petite port. Nous y sommes attendus   Dominique nous a réservé une bouée au port. Le responsable vient au-devant de nous pour nous indiquer une autre bouée, la nôtre ayant été squattée entre-temps. Nous reprenons celle d’un voilier en partance : c’est dans un passage de forts courants : toutes les bouées sont à l’horizontale et Lionel ne parvient pas à nous arrimer au lasso. Il faudra 3 échecs avant la prise de l’anneau (ça me rappelle les manèges de Mickey quand ns étions petits).

Nous sommes accueillis comme des princes. Dominique est venu nous chercher en voiture. A Larmor, c’était un marché nocturne. Ambiance de fête avec achats de produits locaux. Réception en famille, avec tit’punch suivi d’un repas délicieux. A la nuit, Dominique nous raccompagne en voiture et nous rembarquons à 3 dans notre petite annexe, recherchant dans la nuit noire, avec une petite lampe frontale, notre Firebird qui n’a pas bougé.

Si rejoindre la terre ferme avec l’annexe fut plutôt sportif et humide, que dire du retour nocturne, après cette belle soirée arrosée !? 

Loctudy – Ile de Groix

10 aout. Journée sans vent.  mer belle, crèmes solaires    Quittant Loctudy à 11 h, nous apercevons les Glénans à tribord  qui mériteraient un détour  mais  nous avons de la route à faire. Déjeûner non-stop en doublant Concarneau sur bas-bord     Peu avant 15 h, nous recevons un “appel du Cross  à tous… lancement de missiles !!!!” – certainement des exercices… décidément notre pays perd sa douceur de vivre.  Une heure plus tard, arrêt baignade, christine constate que l’hélice est entravée d’algues.   Plusieurs appels à tous du Port  Groix pour avertir qu’il est “complet” et que les nombreux voiliers sont priés de trouver mouillage.18 h 30 . Nous trouvons le nôtre avant le port de Groix. Lionel attrape au lasso une bouée de Port en Hal

              

Dîner aux bougies, crêpes aux pommes.Nuit magique, sous la Lune presque pleine

Emotions, de Camaret à Loctudy

 

 

Cela démarre tranquille à 10 heures avec un beau soleil , une grande journée de voile s’annonce. Premier virement de bord, dès la sortie du port… et nous nous trouvons pris au milieu des trentaines de hobbycats de l’école de voile, plus un petit ketch bien rempli de bons élèves. Ils foncent, nous doublent et jouent aux règles de priorité. Passé la pointe du Toulingen,

nous laissons à tribord les rochers, puis à bas-bord le Tas de pois Ouest… vers 14 h, nous contournons la pointe du raz,, impressionnante tandis que la mer nous soulève de quelques vague de houle de la veille, histoire de nous rappeler qu’on n’a pas tous les jours la chance de photographier le phare de la Vieille et celui de la Plate

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C’est vrai qu’il fait beau temps, avec vent de Nord West frais, mais qui nous pousse bien vers le sud. A la renverse, il vient à mollir, mais les courants vont bientôt nous pousser dans le bon sens. C’est le moment de sortir le spi. Opération délicate réussie. Il est 16 h 30. Aïe : un violent claquement nous surprend “ce n’est rien,  que la voile… " – Christine reste sceptique car ce claquement lui rappelle une mésaventure devant Stavanger “- c’est comme du métal cassé”…17 h 30, préparant un virement de bord, Lionel récupère au vol le reliquat du wintch bas-bord qui vient d'e jaillir de son socle, sans rien comprendre de ce qui se passe… La pièce récupérée est incomplète : le couloir/Conduit métallique qui permet de coincer solidement les écoutes est passé à la baille ! Il nos faut un peu de temps pour récupérer nos esprits, le spi  et notre sang-froid. Moteur… Non, finalement, nous poursuivons notre trajet à voile et gênois… Et nous                             sommes  bien récompensés par l’arrivée d’une douzaine de dauphins joueurs qui font des bonds hors de l’eau et manifestent leur plaisir de jouer avec FireBird. (on a pu faire des bouts de films). A bord tout le monde a retrouvé le moral. Et c’est au soleil couchant que nous atteignons les bouées d’accès au petit port de pêche. 22 h.  L’approche à la nuit tombée s’avère délicate (peu d’eau et beaucoup de hauts-fonds) mais le site méritait bien ce détour 

Relâche à Camaret. 6, 7 et 8 août

Reprenons des forces avant de passer le raz-de-sein redouté. Le port s’est bien vite rempli et le vent soufflait de plus en plus fort, avec de gros nuages de pluie menaçante. Camaret se prête à merveille à cet arrêt prudent, observé par les autres voileux, dans l’attente d’une météo plus favorable  

Ce premier soir est consacré à Vauban : visite de la tour, spectacle faisant revivre l’épisode stratégique mené par Vauban qui valut à la ville de Camaret la reconnaissance de Louis XIV et la dispense de l’impôt par tête d’habitant . Redécouverte d’un humaniste visionnaire écologiste…

  

    Dîner en plein air, chants marins et “fest -Noz” danses celtiques avec la troupe de comédiens bénévoles. Joyeuses soirée. Le lendemain, visite de la ville, provisions pour le départ et rencontre avec les artistes locaux, dont un ornithologue auquel nous enverrons nos photos d’oiseaux de Scandinavie

  

Ce matin, manoeuvre malheureuse d’un voilier arrivant : il entre en collision avec le nôtre déjà bien amarré. Un chandelier avant à bas-bord est déplacé et tordu. Le constat nous occupera une grande partie de la journée. Dommage, car le soleil est revenu. Le vent se calme et reprend…le baromètre est en hausse, signe de beau temps.Ce soir de gros nuages s’amoncèlent. Mais il se peut que nous partions tout de même demain, en dépit de vagues qui s’annoncent toujours hautes.  Un concert était donné à la chapelle Roc’Amadour. Chapelle comble. Nous avons profité d’une répétition dans l’après-midi. Et ce soir de quelques échos portés par le vent.